La génération qui n’a pas peur de changer d’emploi…

Les nouvelles générations sont de plus en plus présentes dans les milieux de travail, et leur attitude se fait remarquer. Entre autres, elles ont beaucoup moins peur de changer d’emploi s’il ne leur convient pas.

Comment s’y adapter sans perdre patience ? Commençons par mieux les comprendre avec deux exemples réels.

Août 2025 – par Cybèle Rioux


Des manifestations bien visibles

Si l’incertitude économique récente semble calmer le jeu pour certaines personnes, on continue de voir un gros changement générationnel au niveau du travail. En voici deux exemples réels.


Témoignage dans un groupe Facebook

J’ai quitté un emploi très bien rémunéré avec fond de pension et autres avantages financiers pour me lancer dans le vide et je suis tellement sereine face à cette décision!
Climat de travail toxique, routine quotidienne infernale, absence de reconnaissance, jeux de pouvoir malsains, sur appel soirs et fins de semaine… T-E-R-M-I-N-É!


Entendu lors d’un congrès RH

Un des nouveaux est venu me voir. Ça fait 8 mois qu’il est en poste. Il me dit que le job est correct mais qu’il s’en va parce qu’il ne se… « réalise pas ». Wow…
Alors je lui ai dit, ok, qui est-ce qui t’offre un meilleur poste? Et là il m’a répondu qu’il n’avait pas reçu d’offre! Il quitte un job à 75 000$ pour s’en aller… nulle part!!

On le sentait un peu en état de choc : lâcher un bon emploi rémunérateur et sûr pour se lancer dans le vide lui semblait inimaginable.


Croyances et récession…

Certains employeurs m’ont dit qu’ils avaient presque hâte à une récession pour redonner à ces jeunes le sens des réalités. Ils ont raison que le ralentissement actuel perdure a calmé un peu le marché du travail en surchauffe.

Des gestionnaires me disent : « on les paie bien, le monde devrait être content, non ? Les tâches/conditions/climat de travail, de toute façon on n’a pas le contrôle là-dessus… »

Il y a là deux croyances qui sont en train de changer, soit :

  • Que le travail doit être au centre de la vie des gens
  • Que le bien-être au travail est peu ou pas la responsabilité de l’employeur

Ces croyances très répandues ont des effets croissants sur la rétention et surtout, la mobilisation des plus jeunes. Ou des plus flexibles, ce n’est pas toujours une question d’âge.

Toutefois, ça ne fait que retarder l’inévitable. En effet, la démographie continuera d’entraîner plus de départs que d’arrivées pour encore plusieurs années. Et le resserrement des lois sur l’immigration n’aidera pas non plus.


Maintenant, comment fidéliser les personnes pour qui le travail arrive en 2e dans leur vie ? Nous verrons en 2e partie ce que les organisations peuvent faire pour augmenter la mobilisation de ces « flexistes ».


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