Voyons ensemble quelques réflexions. moyens et trucs pour vous aider à refuser, empêcher, reporter, contester, décliner ou s’abstenir… Bref, pour apprendre à dire NON !

1. Pourquoi c’est difficile

D’abord clarifions ceci : c’est réellement difficile de dire non. Avez-vous déjà entendu l’expression « Terrible 2 » ? On appelle ainsi la période pénible où l’enfant de 2 ans se met à dire non à tout… D’ailleurs, l’enfant apprend très vite que c’est mal reçu ! Et nous restons plutôt programmé·es à dire oui une fois adultes.

Résumons :

• Dire non joue avec des sentiments profonds appris dès l’enfance. C’est même une base de notre identité personnelle : la plupart d’entre nous voulons nous sentir utiles, être perçues comme des personnes agréables, dignes de confiance, compétentes… C’est donc normal que le « non » soit parfois très difficile à exprimer.
• Pour cette même raison, apprendre à dire non est souvent un processus à long terme.
• L’éducation reçue, le contexte ou les types de relations font qu’il est plus ou moins facile de dire non. Imaginez une patronne appréciée, un proche qui a besoin d’aide, une collègue exigeante. Comment leur dire non ?
• Nous-mêmes, nous comptons très souvent sur les autres pour qu’ils disent oui !
• Le but est alors de pouvoir dire non lorsque ça compte, par exemple :
  • Quand c’est important pour nous
  • Si quelqu’un abuse de la situation
  • Lorsqu’on vit des conséquences négatives après avoir accepté quelque chose…

2. Dire réellement non

Le premiers défi est de dire réellement non, un vrai refus. Si vous en avez la possibilité, observez quelqu’un à qui on demande quelque chose (ça peut être vous-même). Plusieurs ne diront pas un vrai non. On peut dévier le sujet, accepter de façon conditionnelle ou sans enthousiasme, en espérant que l’autre comprendra par elle-même que ça ne nous tente pas ou que ça sera difficile pour vous de le faire.

Donc, il faut commencer par dire un vrai non :

• Non.
• Non, désolé.
• Non, une prochaine fois peut-être.

3. Faire simple et court

Le second c’est d’apprendre à dire non rapidement et sans trop expliquer. On a malheureusement tendance à réduire notre malaise en se justifiant. On donne trop de détails, on se sent coupable ou on devient désagréable. Respirons un bon coup et disons simplement…

• Non, ce n’est pas possible, désolée.
• Je ne pourrai pas, j’ai déjà quelque chose de prévu.

Et c’est tout ? Oui ! Et ça fonctionne bien parce que la personne s’attend au malaise, aux explications. Sans ces informations (non verbales et verbales), la personne aura plus de difficulté à jouer sur vos sentiments ou contrer vos arguments. Si elle insiste malgré tout, c’est elle qui sera désagréable ou impolie, ce qui aide normalement à maintenir votre refus !

Et si la personne insiste quand même pour en savoir plus ?

• Je suis curieuse, pourquoi est-ce que tu veux savoir ça ?
• Désolée, il s’agit de ma vie privée.
• Je n’ai pas le temps/l’envie d’entrer dans les détails – et sauvez-vous !

4. Prenez du recul

Certaines personnes jouent sur le sentiment d’urgence ou de culpabilité pour obtenir votre réponse positive ou accélérer votre décision.

• Dites que vous avez besoin d’un délai pour y penser.
• Ensuite pensez aux impacts pour vous et pour la personne qui vous demande quelque chose. Ça permet de mieux réfléchir, de voir s’il y a un déséquilibre en notre défaveur. 
• Au besoin, cherchez un peu plus d’information avant de répondre.
• Au besoin, parlez-en avec quelqu’un en qui vous avez confiance pour avoir une autre perspective.

Au final, il est parfois difficile de dire non mais ça ne veut pas dire qu’on doit tout accepter.

La semaine prochaine, voyez 30 trucs et exemples pour des situations plus complexes. Entre autres, comment refuser sans dire le mot « non » !

Pour aller plus loin…

Comment apprendre à dire non – Wikihow