Les changements, c’est comme une douche… froide !

Le changement au travail? Bien des employé·es le perçoivent comme recevoir une douche sans prévenir. Froide. Ce qui explique les nombreuses réactions négatives lorsqu’un changement arrive, initié de l’intérieur ou en raison de contraintes extérieures.

Justement, en cette ère d’incertitude, les changements externes se multiplient. Voyons quelques trucs pour comprendre et aider votre équipe à en faire une partie de plaisir. Ou presque !

Mars 2025 – par Cybèle Rioux

Femme recoit eau froide au visage elle semble avoir un choc


Les changements peuvent être perçus comme une douche froide

Imaginez que vous marchez dans un couloir. Soudain, vous recevez de l’eau très froide sur la tête ! Vous essaierez d’abord de vous tasser de la source d’eau. Ensuite, vous serez probablement en colère. Et les cheveux mouillés.

Si vous avez le choix, vous ne passerez plus par là. Si quelqu’un vous dit : « Non, non, il faut passer par là, tu vas voir, ça va bien aller ! »  le feriez-vous ?


Résistance au changement

D’abord il vous faudra une bonne raison : on accepte rarement de se faire arroser à l’eau froide pour le plaisir. Vous demanderez certainement qu’on vous dise ce que ça signifie AVANT d’y aller. Finalement, vous essaierez d’éviter le gros de l’averse ou vous apporterez un parapluie pour vous protéger un peu.

Ok, peut-être le ferez-vous, parce que vous trouvez que l’eau froide, c’est stimulant. Tant mieux pour vous, en même temps, vous êtes un spécimen rare 😊

Une chose est certaine, vous ne le ferez certainement pas si vous ne comprenez pas les avantages de le faire. Quelqu’un de l’extérieur pourrait alors vous accuser de résistance au changement… Et vous auriez probablement le goût de pousser cette personne sous la douche froide, pour voir.


Pourquoi on réagit si mal au changement ?

Si l’exemple de la douche froide fait sourire, vous avez sûrement vu des employé·es qui réagissent fortement face au changement au travail. Et d’autant plus si le changement est important ou imprévu.

C’est que notre cerveau apprécie beaucoup le confort. La routine et la répétition sont gages d’une certaine efficacité et surtout de sécurité. Lorsqu’on est « dans nos pantoufles », on minimise les risques d’erreurs, on peut dormir et travailler plus sereinement, etc. Bref, il est plus facile d’être à notre meilleur lorsqu’on maîtrise nos sujets et dossiers.


Les réactions les plus fréquentes

À l’inverse, un changement important entraîne souvent ceci :

  • Être dans un certain refus ou déni : j’ai juste à attendre un peu, ça ne fonctionnera pas…
  • Se sentir incompétente ou inadéquat : coudon, c’est donc difficile !
  • Avoir l’impression d’être dépassé·e : les autres semblent apprendre plus vite que moi…
  • Ressentir de l’inquiétude, de la fatigue, de l’incertitude : est-ce que je vais être capable un jour ?
  • Ou de l’irritation et de la colère : ils auraient pas pu faire ça à un autre moment ?

Ce qui peut entraîner des réactions comme :

  • Refuser d’adhérer au changement
  • Critiquer les nouvelles façons qui semblent beaucoup plus longues ou difficiles
  • Exagérer les difficultés en espérant que ça reviendra à l’ancienne situation
  • Exprimer son mécontentement haut et fort
  • Ou au contraire, accumuler de la frustration ou un sentiment d’incompétence puis exploser…

Dans les pires cas ça peut être de :

  • Tenter de saboter le changement
  • Vivre des problèmes de sommeil, de consommation d’alcool, etc.
  • Devoir prendre un congé de maladie ou quitter l’organisation.

Si certains peuvent aller jusqu’à l’enthousiasme, personne ne trouve ça facile. Dans le second billet, nous verrons comment appuyer le changement pour que la plupart des employés acceptent de passer à l’eau froide…


Pour aller plus loin

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