Gérer un changement, les premières étapes  1re partie

Dans l’article précédent, on disait que pour plusieurs, le changement c’était un peu comme de recevoir un seau d’eau froide sur la tête. Toutefois, avec un peu de préparation, on peut en faire une partie de plaisir. Ou presque!

Gérer le changement n’est jamais facile, mais on peut le rendre plus agréable. Voici en première partie les 5 étapes pour commencer un changement.

Avril 2025 – par Cybèle Rioux

Canot sur un lac, foret en vue, image pour évoquer le changement


Gérer le changement par étapes

Dans le précédent billet, nous avons comparé le changement à une douche froide. Reprenant cet exemple, voici comment mieux gérer et faciliter le changement en entreprise. Pour commencer, voici les 5 premières étapes.


1- Et le changement survient!

Un seau d’eau froide vous tombe dessus sans prévenir, le choc est grand…

Comment changer la perception du changement en partant ? Il y a des gens qui adorent la nouveauté, la variété… On peut le faire en favorisant une culture souple et en valorisant la polyvalence. Concrètement :

  • Implanter et maintenir une culture de formation tout horizons
  • Développer les pratiques d’amélioration continue
  • Si possible, proposer des promotions horizontales ou temporaires
  • Organiser des remplacements internes durant les vacances
  • Valoriser l’entraide, le co-développement et autres occasions d’échanger entre pairs
  • Prévoir une portion d’atteinte des objectifs de changement dans l’évaluation de rendement ou la rémunération.


2- Un changement positif et justifié

On ne reçoit pas un seau d’eau froide sur la tête pour le plaisir. Il faut une bonne raison…

S’il y avait un seul point à retenir, le voici! Toujours s’assurer que les gains dépassent l’inconfort pour la personne qui subit le changement! C’est déjà difficile de faire accepter un changement quand l’équipe comprend les avantages. C’est presque impossible si les résultats ne sont pas attrayants. Ou pire, si ces résultats ne semblent pas justifier l’effort.

Avant de commencer ou par la suite, faire la liste des avantages et la communiquer à l’équipe. Même s’il y a déjà plusieurs éléments positifs, prévoir des sources de motivations complémentaires :

  • Souligner les étapes : graphique de l’avancement du projet, rencontres régulières, récompenses périodiques…
  • Célébrer ces avancements et les succès : 5 à 7, félicitations aux personnes qui ont contribué au succès
  • Offrir une récompense à la fin : repas, carte cadeau, boni…


3- Bien gérer le changement : une bonne communication

Vous aimeriez bien le savoir AVANT que ça vous tombe sur la tête…

Une bonne communication est un des premiers facteurs de succès. Les personnes qui connaissent les prochaines étapes sont beaucoup plus positives envers l’aventure…

  • Bien cerner l’objectif et les avantages (voir point 2)
  • Vendre le projet aux équipes concernées
  • Bien planifier et communiquer les avancements, etc.

Quelques trucs pour aller plus loin :

  • Inclure des éléments ludiques dans la formation et le processus de changement
  • Offrir certaines récompenses symboliques selon les avancées
  • Avoir des alliés positifs qui parleront en bien du changement et/ou répondront aux questions, etc.


4- Retours en arrière

Si vous avez un peu de contrôle, vous ferez tout pour éviter la douche froide

On veut limiter la tendance naturelle à revenir dans la zone de confort.

  • Favoriser un bon climat de changement : respect, écoute, communications fréquentes, bonne planification…
  • Prendre les retours en arrière comme des occasions d’apprentissage et d’adaptation – nécessaires pour les prochains changements!
  • S’ajuster selon les réactions des équipes.


5- Sabotage !

Si vous n’avez aucun contrôle, vous serez probablement en colère. Et si vous ne pouvez pas l’exprimer à haute voix, ça se fera d’une autre manière…

Une légère résistance, une certaine résignation ou même un peu de frustration sont normaux. On parle ici de résistance persistante et même de colère. De gens qui semblent mettre des bâtons dans les roues du projet…

On peut en vouloir aux personnes ou on peut les observer comme des symptômes. La résistance et la colère sont-elles les seules façons d’exprimer son inconfort et son impuissance? La mauvaise volonté, la colère ou même du sabotage pourraient survenir. Comment réduire ces risques ?

  • Donner des occasions de s’exprimer, même pour les éléments négatifs. Ces éléments sont importants : ils vous parlent des craintes et des frustrations des personnes qui ont le pouvoir de ralentir ou d’accélérer le projet…
  • Prévoir au besoin des « moments de chiâlage » pour évacuer les frustrations
  • Augmenter le sentiment de contrôle : implication, consultation, écoute des employés, ajustements en cours de route.


La suite pour mieux gérer le changement

Voyez la suite des étapes ici…


Pour aller plus loin

Des suggestions pour améliorer ce texte ? Merci de nous contacter !

Pour recevoir tous les billets du blogue, abonnez-vous à notre infolettre RH.